Améliorer la réforme pour le bien-être de chaque enfant

claireleconte Par Le 27/05/2017

Depuis trois ans et demi j'ai consacré ma vie à la mise en oeuvre de la réforme. Ma famille y a largement contribué puisque de Mars 2013 à Juin 2016 je n'ai passé que le dimanche chez moi !

J'ai aussi passé énormément de temps à écrire, à alerter, les ministres successifs, leurs chargés de mission, leur directeur adjoint de cabinet, en vain. Pourtant mes deux tours de France m'avaient bien permis de constater à quel point la réforme générait de nombreuses inégalités territoriales, mettait certains enfants en grande difficulté, provoquait une précarisation de certains emplois, n'améliorait pas la qualité de vie professionnelle ni des enseignants ni des animateurs. 

Mais jamais on n'a voulu, au ministère, entendre mes critiques ni mes préconisations pour améliorer les choses : tous étaient convaincus que personne n'oserait revenir dessus. Seules des communes ambitieuses ont tenu à travailler avec moi, ce qui me permet aujourd'hui d'affirmer que je sais ce qui peut bien fonctionner. 

Constatant que de nombreuses villes sont déjà en attente du décret estival qui devrait leur permettre de revenir à la semaine de 4 jours, j'ai décidé de partager les "bonnes pratiques", qui permettraient d'améliorer substantiellement ce qui se fait, mais également à moindre coût et avec plus de qualité. 

Le Huffington Post a accepté de publier mon article sous forme de Tribune, donc partageable par tous. Je me dis que peut-être, si on la donne à lire aux maires, aux élus, aux parents, aux enseignants, aux animateurs, on pourrait inverser la vapeur, faire que d'autres communes acceptent de changer leur organisation pour mieux répondre aux besoins des enfants. C'est le cas des communes que j'accompagne depuis la rentrée 2016, qui changeront à la rentrée 2017. 

Ainsi on pourrait améliorer l'existant, ce qui satisferait toutes les personnes concernées, tout en évitant la semaine de 4 jours qui massifie beaucoup trop les temps d'apprentissage des enfants. On provoquerait ainsi un mieux-être pour chaque enfant mais aussi pour chacun d'eux, plus de plaisir à aller à l'école. Ce sont les citoyens de demain, cela vaut la peine d'essayer, non ?