Informer, échanger, discuter, s'écouter, leviers de la réforme

claireleconte Par Le 01/07/2013

Parce que le souci du bien-être de nos enfants n’est pas l’exclusivité d’une couleur politique, je ne peux que le constater chaque jour à travers les rencontres que je suis amenée à faire, parce que depuis que cette réforme a été annoncée je ne cesse de militer pour la diffusion la plus large possible de connaissances scientifiques non tronquées sur les rythmes de l’enfant et les engagements nécessaires à prendre par chaque adulte pour les respecter au mieux (de grâce, cessons de réclamer le découpage de l’année en 7/2 qui est un non-sens pour la qualité de vie des élèves, voir mes propositions Pour une école dans la cité), pour la mise en place d’une vraie concertation partagée, pour l’échange, le débat, l’acceptation de la critique constructive, afin que le changement ne se résume pas à simplement revenir à l’école d’avant 2008, bien que ce soit ce qu’a déclaré Christian Forestier.

Ce n’est pas le cas partout, loin s’en faut, et ce qui est en train de se mettre en place dans beaucoup de communes ne ressemble en rien à ce à quoi nous pouvions aspirer quand nous parlions de réforme pour refonder l’école.

Pour tous ceux qui ont pris le parti de se donner du temps pour construire quelque chose qui a du sens pour améliorer la vie de nos enfants, voyez ce que certains élus souhaitent pour que cette concertation ne soit pas virtuelle.

http://www.gemgif.fr/wbNewsFront/newsDetail/id/425

UNE GRANDE BRASSÉE D’AIR FRAIS A SOUFFLÉ SUR GIF

29

juin

2013

 

Samedi, à Gif, la phrase d'Isaac Newton "On construit trop de murs et pas assez de ponts" a été mise en défaut... et ce que ça fait du bien !

                                                                          

C’est une grande brassée d’air frais qui a soufflé samedi matin à Gif sur la « concertation rythmes de l’enfant »…

Une réunion PUBLIQUE,

OUVERTE à tous ceux que le sujet intéressait,

D’un accès d’une simplicité déconcertante.

Il suffisait…

… d’entrer (dans l’école élémentaire du Centre),

… de s’asseoir (parmi les 60-70 personnes présentes, parents-enseignants-citoyens mélangés)

… d’écouter (la spécialiste des rythmes de l’enfant et chronobiologiste Claire Leconte, mais aussi les Giffois s’exprimer).

… de prendre la parole ou de poser ses questions

… d’échanger autant que de besoin (pas tout à fait, au bout de plus de 3 heures… oui, oui, vous avez bien lu : 3 heures… il a fallu s’arrêter, non pas faute de combattants, mais parce que nous ne voulions pas que Claire Leconte rate son train gare du Nord pour rentrer chez elle !)

Une grande brassée d’air frais car point besoin de montrer patte blanche, comme pendant la « concertation façon Mairie » : Vous êtes qui ? Une enseignante ? Oui, mais vous n’êtes pas directrice d’école, vous n’étiez pas prévus. Une maman d’élèves ? Vous n’êtes pas déléguée de parents, alors non, désolée, vous devez repartir. Assister seulement pour écouter ? Non. Vous êtes délégué ? Ah mais vous n’êtes pas tête de liste, vous n’étiez donc pas conviés. Une élue membre de la commission scolaire ? Vous avez déjà la commission de vie scolaire, ça suffit amplement. Assister seulement pour écouter ? Non.

Alors, vous n’imaginez pas ce que ça fait DU BIEN de pouvoir entrer, tout simplement. Et d’ECHANGER ! De s’entendre en direct, et du coup, de mieux se comprendre.

 

J’aurais vraiment voulu que M. Bournat et sa Maire-Adjointe, Mme Mercier, soient là.

Pour comprendre la différence fondamentale entre les documents qu’on lit (même de Claire Leconte), les débats qu’on peut écouter à la radio (même avec Claire Leconte) et la richesse de ce moment d’échanges (avec Claire Leconte qui explique le général mais répond aussi à nos questions ciblées « situation giffoise »).

J’aurais vraiment voulu que M. Bournat et sa Maire-Adjointe, Mme Mercier, soient là.

Pour comprendre que, contrairement à ce qu’ils affirmaient par écrit le 11 juin, « il est encore temps de débattre ». Que les parents, que les enseignants, que les élus membres de la commission scolaire (de Gif Osons l’Avenir et de GemGif en tout cas) ne demandent même que cela, convaincus qu’ils peuvent, en débattant justement, trouver collectivement la solution la meilleure pour les enfants, mais aussi pour les enseignants, les animateurs, les ATSEM, les associations de la commune, les parents.

J’aurais vraiment voulu que M. Bournat et sa Maire-Adjointe, Mme Mercier, soient là.

Pour comprendre que grâce à tout ce qui s’est dit au cours de cette réunion, grâce aux échanges non contraints qui y ont eu lieu, les voix se sont adoucies entre catégories de personnes, au fil de ces trois heures. Ce qui au début de la matinée pouvait être une réaction épidermique de parent ou d’enseignant, est devenu après 3 heures de connaissances partagées en écoutant une spécialiste des rythmes de l’enfant, bien plus tolérant, bien plus compréhensif.

J’aurais vraiment voulu que M. Bournat et sa Maire-Adjointe, Mme Mercier, soient là.

Pour comprendre que c’est le « tous ensemble autour d’une même table » qui apporte des solutions.

J’aurais vraiment voulu que les élus de la majorité, membres de la commission scolaire soient là.

Pour comprendre pourquoi mes collègues Françoise Masnou et Céline Serrano de Gif Osons l’Avenir et moi-même demandons inlassablement de pouvoir être participantes lors de groupes de travail et au moins être auditrices lors des réunions plénières directrices-directeur/têtes de liste délégués. Pour comprendre que c’est le « tous ensemble autour d’une même table » qui apporte des solutions.

J’aurais vraiment voulu que les élus représentants la Mairie aux Conseils d’Ecole soient là.

Pour que leurs connaissances sur ce sujet dont ils vont entendre parler dans a minima les deux prochains Conseils d’Ecole, soient au niveau de celles des enseignants et des parents. Pour comprendre que c’est le « tous ensemble autour d’une même table » qui apporte des solutions.

Mais ils n’étaient pas là.

Ni M. le Maire, ni Mme la Maire-Adjointe au scolaire, ni les élus de la majorité membres de la commission scolaire, ni les élus représentants la Mairie dans les Conseils d’Ecole n’étaient là.

Et c’est pour moi la seule ombre au tableau de cette matinée pour laquelle je remercie profondément :

  • Claire Leconte pour sa présence et plus généralement pour son engagement citoyen aux côtés de l’Ecole Publique et de ses acteurs,
  • La directrice de l’école du Centre, pour avoir organisée cette rencontre-débat malgré les risques de « pas grand monde », pour cause de kermesses et autres fêtes dans les écoles que M. le Maire lui avait signalés. Son pari s’est révélé gagnant, avec un préau rempli de 60-70 personnes.
  • la PEEP et la FCPE pour avoir relayé l’annonce de cette réunion et aidé à son organisation.  
  •  

A venir très vite: un article sur ce qui s'est dit lors de cette rencontre-débat. 

Martine Debiesse

(Groupe Démocrate et indépendant GemGif)