Ne pas oublier, pour pouvoir progresser !

claireleconte Par Le 21/04/2018

Un pays qui oublie les politiques publiques qu'il a conduites, ne peut progresser. Parfois même on s'aperçoit qu'au contraire, cela le fait régresser. 

C'est une des grandes faiblesses de notre système éducatif qui veut que chaque nouveau ministre arrivant, tient à laisser son nom sur une circulaire, un décret, ou même une loi, persuadé qu'il est de réinventer l'eau chaude. Parfois il en oublie même qu'il est en train de dire le contraire de ce qu'il défendait, dans un autre rôle, quelques années plus tôt. 

C'est probablement une des explications de l'impossibilité constatée que l'on a de refonder l'école, de modifier en profondeur le fonctionnement éducatif, ce qui serait pourtant nécessaire pour aider chaque enfant à prendre plaisir à apprendre, mais aussi pour valoriser davantage la prévention plutôt que d'investir énormément dans la réparation. 

Une des réformes phare du quinquennat précédent, dont il était dit qu'elle serait le premier levier de la refondation de l'école, montre une fois de plus qu'elle n'était pas, comme l'autait aimé certains membres du cabinet de la dernière ministre de l'éducation nationale de ce quinquennat, inscrite dans le marbre. En quelques mois on retourne à la case départ. Mais est-ce le premier retour en arrière pour cette réforme ? 

C'est là qu'on voit qu'il y a un oubli délétère des politiques publiques menées, ce qui ne permet absolument pas de faire progresser comme cela serait souhaitable, notre système scolaire ! et ces retours en arrière sont toujours au détriment des enfants déjà les plus fragiles du point de vue sociétal. Est-ce volontaire ? Pour maintenir à tout prix un élitisme qui pourtant, n'est pas la preuve de réussite d'une société ? La question reste ouverte. 

Ci-dessous une Tribune publiée par Toutéduc, volontairement en accès libre ce dont je remercie son rédacteur en chef, Pascal Bouchard.

http://www.touteduc.fr/fr/archives/id-14873-rythmes-de-vie-des-enfants-un-peu-d-histoire-ca-ne-fait-pas-de-mal-une-tribune-de-claire-leconte-