Blog

à l'école tous les enfants ne sont pas égaux, la preuve en 3 exemples

Le 17/11/2016

article paru dans l'obs plus en 2014 mais toujours d'actualité aujourd'hui !

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1277448-a-l-ecole-tous-les-enfants-ne-sont-pas-egaux-la-preuve-en-3-exemples.html

à l'époque la seule inquiétude du Dasen arrivé dans ce département était d'imposer à toutes les écloles de mettre en place la réforme des rythmes scolaires avec 9 demi-journées !!!

le n'importe quoi de l'éducation nationale dans toute sa splendeur ! 

 

 

L'heure d'hiver dites-vous ?

Le 30/10/2016

C'est très agaçant ce retour à l'heure d'hiver. Tout le monde dit n'importe quoi, les médias insistent pour dire que c'est pour faire des économies d'électricité ! Ça n'a JAMAIS été le cas !
L'heure légale, qui existe en France depuis 1891, a été précisément définie par une loi du 9 mars 1911 : à ce moment là notre horaire était calé sur le méridien de Greenwich qui passe par Bordeaux. C'est ce qu'on appelle l'heure GMT (Greenwich Meridian Time). 

Dès 1784, Benjamin Franklin rédige un guide dans lequel il suggère de décaler d’une heure les horaires d’été, et a calculé l’économie ainsi réalisée sur les bougies et lanternes ;

En 1907, William Willett, un maître ouvrier anglais, crée une brochure, The waste of day light (le gaspillage de la lumière du jour) pur expliquer le processus auquel il pense, changer d’heure au printemps-été à raison d’une avance de 20 mns à quatre reprises, pour atteindre 80 mns

Il explique qu’il a choisi de réaliser ce changement à deux heures du matin car c’est le moment qui gêne le moins la circulation des trains.

En 1923, pour faire des économies d'électricité mais aussi permettre aux gens de profiter davantage du soleil quand ils sont réveillés, une loi du 24 mai décide d'avancer l'heure d'une heure entre mars et octobre (du dernier samedi de mars à 23h au premier samedi d’octobre à minuit)[1] : pendant cette période on est alors à GMT + 1. Ça durera ainsi jusqu'à l'occupation.
Les allemands occupent Paris en juin 1940, chez eux on est sur l'heure germanique, or à Berlin c'est 1h de plus qu'à Paris. De plus ils ont comme nous une heure d'été, et en juin c'est le cas. Avec l'occupation ils imposent à la France occupée de se mettre à l'heure allemande, toutes les horloges avancent alors d'une heure. 
Mais rapidement la SNCF se plaint car les trains se croisent à la ligne de démarcation mais cela pose plein de problèmes : ceux qui remontent sont toujours en retard par rapport à l'horaire de la zone occupée, ceux qui descendent doivent attendre aux abords de la ligne de démarcation. C'est donc la SNCF qui fera pression sur le régime de Vichy pour qu'il y ait généralisation sur tout le pays de l'heure allemande. Voir à ce propos livre de Jean-Louis Bory (Mon village à l’heure allemande, Paris, 1945).


On vit ainsi à l'heure allemande, tant l'hiver que l'été, jusqu'à la libération. À ce moment le gouvernement décide qu'on reviendra à l'heure française, GMT, en plusieurs fois : un premier décret est publié et fait revenir l'heure du pays à GMT + 1, ce décret supprime en fait l'heure d'été.
Mais pour des raisons inconnues il n'y aura jamais de second décret et on reste alors à GMT + 1, soit à l'heure germanique !
En 1976, Valéry Giscard d'Estaing réinstaure l'heure d'été, GMT + 2, à la suite du choc pétrolier de 1973 : là c'est bien pour faire des économies d'électricité. 
Voilà, l'heure d'hiver n'a rien à voir avec de quelconques économies, c'est juste une survivance de l'occupation allemande. L'Angleterre par exemple, n'a jamais appliqué l'heure germanique dans les années 40, elle est toujours restée à l'heure GMT. C'est pourquoi il y a aujourd'hui une heure de décalage quand on va en Angleterre.
Donc pas besoin d'autant de bruit autour de l'heure d'hiver, qui est l'heure "normale" toute l'année depuis 1940. 
Mais dites-vous que si on revenait à l'heure GMT comme on était en 1911 et suivantes, ce n'est pas à 17h qu'il ferait noir en hiver, mais bien à 16 h ! Un peu tôt non ?
Et vous êtes-vous déjà dit qu'il y a une heure de décalage dans le lever et le coucher du soleil entre Strasbourg et Brest ?

Par ailleurs, savez-vous qu'aux EU l'heure d'hiver revient un mois plus tard que chez nous ? Savez-vous pourquoi ? Pour préserver Halloween et permettre qu'il fasse nuit un peu plus tard pour que la collecte des bonbons se fasse bien ! Un cadeau aux ..... confiseurs ! 


J'aime que les choses soient dites correctement plutôt que de fabuler !
Et les enfants sont bien plus en souffrance de se coucher 2 ou 3 h plus tard plusieurs fois dans la semaine et pendant les petites vacances que de devoir se régler sur un changement d'une seule heure, prévisible puisque la date est connue !
Qu'on se le dise !
 

Et je profite de cet échange pour répéter aux parents que dès ce soir Il faut qu'ils remettent leurs enfants au lit à l'heure comme s'ils allaient à l'école demain. Et ainsi jusqu'à la fin des vacances. C'est le seul moyen pour qu'ils reprennent l'école en forme. Et qu'ils profitent des derniers beaux jours pour s'aérer, profiter de la lumière naturelle, ne surtout pas s'enfermer devant des écrans !
Bon week end à tous, et bonne journée de 25 h ! 

 

Et dans quelques semaines je reviendrai vers vous pour vous parler de ….. l’heure d’été !

 

 

[1] Voir Yvonne Poulle, La France à l’heure allemande, BEC, 1999, vol 157

Les vacances, parlons-en !

Le 18/10/2016

Le ministère a déjà fait n’importe quoi pour organiser les nouvelles semaines scolaires, soit-disant pour suivre les recommandations des chronobiologistes, ce que j’avais rapidement contesté, avec raison, puisque je ne cesse de voir les dégâts que cela produit sur le terrain. C’est en pompier qu’on m’appelle aujourd’hui, pour tenter d’améliorer les choses !

Et là on récidive, en suivant les consignes de certains dits experts pour répartir les vacances sur l’année, en déclarant qu’il faut absolument respecter le 7/2, 7 semaines de classe pour 2 semaines de vacances.

Lors des ateliers de concertation j’avais bien fait remarquer qu’il n’y avait jamais eu aucune étude scientifique permettant d’attester que ce découpage est le plus pertinent.

Mais comme pour le reste, on a refusé de m’écouter. J’avais ajouté que ce découpage n’existe nulle part ailleurs, et que dans les autres pays, les enfants n’ont que des séquences de 8 jours de vacances réparties sur l’année, pas deux semaines systématiquement : cela n’existe nulle part, la France ne devrait-elle quand même pas s’interroger à ce propos ?

Pour ces vacances de Toussaint, on nous refait le coup ! Il fallait absolument deux semaines, un « expert » ayant osé dire que la première semaine sert à se déshabituer du rythme de l’école et la deuxième semaine les enfants peuvent chausser leurs chaussons de vacancier ! oups, quelle méconnaissance des rythmes biologiques des enfants pour oser affirmer cela ! Et peut-on donc me dire dans quelles chaussures sont les enfants quand ils recommencent le lundi (ou le jeudi, peu importe) qui suit cette semaine de vacancier ? Comme le 19 octobre les enfants avaient juste 8 semaines de classe depuis la rentrée, -quand on sait que les quinze premiers jours de septembre ne sont que de la remise en route -, il fallait absolument qu’on s’arrête, ils ne pouvaient plus aller en classe deux jours de plus !

Quand je dis que c’est de la méconnaissance, voilà ce qu’en disait un pédiatre réputé, qui s’était beaucoup préoccupé de la fatigue des écoliers :

Guy Vermeil, 1991,  "Les rythmes scolaires en question", article publié dans le JDI

"Il faut bien dire, à propos des vacances scolaires actuelles, qu'elles constituent un monument d'aberration. On est parti de l'observation des physiologistes que, pour être efficace, la durée d'une période de vacances doit être de deux semaines au moins lorsqu'il y a changement de lieu, de climat et de mode de vie, parce qu'il faut à l'organisme une huitaine de jours pour s'adapter à ces changements et que, par conséquent, seule la deuxième semaine a un effet réparateur. On en a tiré l'application suivante : essayer de faire alterner régulièrement sept semaines de travail et deux semaines de vacances.

Ce système est celui qui convient pour les travailleurs des plate-formes pétrolières ou les marins au long cours ou toute autre personne que son emploi obligé à passer plusieurs semaines consécutives sur le lieu de son travail, loin de sa famille. Ces circonstances imposent que les victimes d'une telle contrainte puissent la compenser par des vacances fréquentes.

Mais ceci ne concerne pas les enfants français qui, dans leur immense majorité, vivent dans leurs familles et y restent pendant les petites vacances. En ce qui concerne par exemple les vacances d'hiver qui donnent lieu aux plus fortes migrations, 6% seulement des écoliers français peuvent se rendre aux sports d'hiver. Pour la plupart des enfants, ces petites vacances se passent devant la télévision où à baguenauder dans les rues ou les centres commerciaux. Il faut que les mères de famille aient été bien mal représentées dans les instances responsables : si leur voix avait pu se faire entendre, nul doute que cette organisation n'aurait jamais été acceptée ".

J'ajoute à cela que j’ai réalisé une expérience, à la demande de la Commission Européenne, pour évaluer les effets du passage à l'heure d'été sur les performances des enfants. Je l'avais fait en comparant leurs performances dans la semaine qui avait suivi le week-end de changement d'heure, et celles de la semaine qui avait suivi leur retour des deux semaines de vacances de printemps qui avaient lieu un peu plus tard. Sachez que ce sont ces performances là qui ont été vraiment, nettement moins bonnes que les précédentes.

Voilà, cessons de raconter n'importe quoi au nom des chronobiologistes !

En revanche j’avais aussi demandé lors des ateliers de concertation, qu’on prenne le temps de diffuser les informations utiles et nécessaires, tant aux parents qu’à tous les acteurs concernés par la réforme, je passe sur les ricanements que cette demande avait provoqués.

C’est donc ce que j’ai fait partout en France, avec mon bâton de pèlerin, entre février 2013 et juin 2016 : plus de 560 interventions, des milliers et des milliers de personnes rencontrées, sidérées d’apprendre comment fonctionnent les rythmes biologiques, médecins et pédiatres y  compris. J’ai fait un site qui à l’heure actuelle a été exploré par près de 170000 visiteurs et a permis que nombre de personnes me contactent pour avoir  plus d’informations et des arguments scientifiques pour faire évoluer les choses chez eux.

J’ai aussi mené des travaux de terrain, dans les classes, avec rencontres directes avec les enfants. Quand devant leur enseignante j’ai pu leur faire dire, dans une classe de MS-GS en maternelle, que les 4/5ème des enfants ont la télé dans leur chambre, expliquent la regarder le soir avant de s’endormir et la regarder dès 6 h le matin pur avoir les dessins animés, les bras de la collègue en sont tombés !

Les écrans remplacent gratuitement les nounous et permettent aux parents de suivre la chaîne qu'ils veulent. C'est ce qu'on appelle éduquer !

Mais quand j'entends une enfant de 8 ans me dire qu'elle se couche tard le vendredi car elle regarde Koh Lanta ! Que je lui demande ce qu’elle en retire, si elle a appris quelque chose, évidemment la réponse est Non ! Très utile pour mieux réussir à l'école ! Comment peut-on imaginer que parce qu'ils auront deux semaines de vacances, ils iront mieux, quand on voit leurs heures de coucher et le temps passé devant la télé et les jeux vidéo ? Et qui ose promouvoir la sieste pour récupérer d’une grosse fatigue accumulée, à la place d’une « grasse matinée » au cours de laquelle les enfants (comme les adolescents) traînent plus au lit – selon leurs propres dires - que d’avoir un vrai sommeil récupérateur ?

Voilà pourquoi j’accepte de répondre aux demandes des médias qui veulent m’interviewer à ce propos, pour qu’on prenne conscience que tout le monde fait n’importe quoi avec les rythmes des enfants, le ministère en premier.

Deux productions récentes sont parues, sur l’Est Républicain le 11 octobre  et sur La Provence, le 17 octobre. Voir image jointe.  

http://www.estrepublicain.fr/education/2016/10/11/respecter-le-rythme-des-heures-de-coucher-et-de-lever-y-compris-pendant-les-week-ends-et-les-vacances

J'ajoute que je propose également qu'on rentre plus tard en janvier (car faire rentrer les enfants le 3 est aberrant !) et qu'on répartisse les deux semaines de Printemps entre les ponts des 1er et 8 mai et celui du jeudi de l'Ascension et du lundi de Pentecôte. La succession des ruptures sur ce long trimestre est une hérésie pour les rythmes des enfants : long week-end de Pâques, puis deux semaines de vacances, quand il fait clair tard, qu’il commence à faire beau et qu’on autorise les enfants à attendre que le soleil se couche pour aller eux-mêmes se coucher !!! Puis un long week-end avec le 1er mai, avec le 8 mai, avec l’Ascension pour finir avec Pentecôte. En avril mai les enfants ne cessent de vivre des ruptures de temps sur un trimestre très long par ailleurs !

Avec des parents raisonnables, répartir deux séquences de 8 à 10 jours au cours ce cette période, après le week-end de Pâques, permettrait de beaucoup moins fatiguer les enfants pour finir l’année. Peut-on me dire quel est le pourcentage de familles capables de partir quinze jours en vacances régulièrement dans l’année ?

Enfin prenons en compte que dans les autres pays, on travaille plus longtemps le matin et on allège très fort les AM, on en profite pour ouvrir les enfants à la culture, la science, les arts, à des sports qu’ils ne font pas naturellement, ceci en complément de ce qu’ils font en classe dans ces disciplines, justement le matin pour profiter de leur disponibilité aux apprentissages bien connue à ce moment de la journée. Et surtout l'école est beaucoup plus un lieu de vie qu'en France, on a donc plaisir à y être. J'ai beaucoup étudié cela dans mes recherches.

La chronobiologie est une science sérieuse, on ne peut la détourner pour la mettre au service de choix politiques très contestables.

Mais il serait urgent de diffuser largement les connaissances acquises par cette science, à tous les adultes mais aux enfants et adolescents eux-mêmes. Pourquoi vante-t-on sur tous les médias l’importance de manger 5 fruits et légumes chaque jour mais jamais « dormez bien et régulièrement chaque jour » ? Certes la vente ainsi faite de fruits et légumes fait marcher l’économie du pays, c’est plus difficile pour le « bien dormir », mais il faut savoir que c’est tout aussi important pour la Santé !

 

préparer la rentrée des enfants et des jeunes

Le 29/08/2016

La rentrée est proche, et il faut la réussir. 

Or pour bien démarrer l'année, il faut être le plus en forme possible. 

Les vacances sont finies, le rythme à reprendre est celui qui permettra à chacun de se lever à la bonne heure pour aller à l'école, au collège ou au lycée. 

Pourquoi docteur m'a demandé quelques conseils possibles évidemment à utiliser, le plus vite possible, pour que jeudi tout le monde soit prêt. 

Vous les trouverez dans le lien ci-dessous, 

Bonne lecture et bon courage à toutes et tous pour la reprise. 

http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/17249-Sommeil-comment-se-recaler-avant-la-rentree-scolaire

 

 

 

on se moque de nous !

Le 06/07/2016

À la suite de plusieurs rapports s'essayant à démontrer que la réforme des "rythmes scolaires" atteint ses objectifs, l'AFPEN, Asscociation Française des Psychologues de l'éducation nationale m'a demandé quel regard je porte en particulier sur celui de l'IGEN. 

Voici quelle a été ma réponse. 

http://www.afpen.fr/spip.php?article658

L'article est consultable par tout un chacun et peut être téléchargé, 

merci à l'AFPEN pour cette opportunité de m'exprimer. 

Réussir un PEdT de qualité

Le 31/03/2016

Le gouvernement a proposé de pérenniser le décret Hamon qui permet d'innover dans l'organisation de la semaine des enfants. 

Certes il a permis à des communes peu scrupuleuses de faire un PEdT à moindre coût, mais n'ayant aucune qualité, et ne respectant en rien les besoins des enfants. Le CSE s'est réuni vendredi 25 mars et a majoritairement voté contre. Mais quels sont les arguments pour être contre ? 

Parce que je m'interroge sur ce que voient, sur le terrain, les personnes qui s'opposent à la pérennisation du décret Hamon, j'ai eu besoin de démontrer que c'est l'un des réels leviers pour participer vraiment à la refondation de l'école, comme le voulait le président de la République quand il a lancé la réforme. La FCPE nationale a-t-elle vraiment été sur le terrain voir ce que donne l'application de la réforme avec des 1/4 d'h de garderies, à peine améliorées, des récréations à n'en plus finir pour bien exciter les enfants, des animateurs qui ne cessent de changer, des groupes à 25 enfants dès qu'il y a de l'absentéïsme, plusieurs groupes d'enfants tassés dans un même lieu, des parents qui en sont à payer la sieste de leur enfant, des enfants qui passent la moitié du temps de TAP en bus pour aller dans le lieu où ça se passe, des allongements de la journée pour les enfants qui participent aux activités, car on a doublé le temps de chacune d'elles dès qu'on s'est aperçu que sur 3/4 d'h, on ne peut rien faire d'intéressant ? Et la FCPE nationale s'est-elle inquiétée de ce que cela change au sein de la classe, pour les apprentissages des enfants, pas uniquement pour les compétences sportives et artistiques ? C'était bien l'objectif premier de la réforme, non ? Et comment développe-t-elle la co-éducation qu'elle revendique avec des parents qui récupèrent tous les soirs leurs enfants auprès de l'animateur ? Il serait bon que de vrais arguments soient donnés, pour justifier qu'on ne veuille pas laisser les communes ambitieuses mettre en place une organisation permettant de valoriser l'ensemble des temps de l'enfant. Car si certaines ont dévoyé le décret Hamon en s'empressant de basculer une après-midi (en 2014, carrément le vendredi) sur le mercredi matin, ce que j'avais dénoncé dès la publication du décret, - mais visiblement ce qu'ont accepté les Inspecteurs chargés de valider les emplois du temps !- il faut savoir que j'ai vu autant de dévoiements avec le décret Peillon. Inciter les enseignants à utiliser la 5ème matinée pour n'y faire que de l'EPS et l'heure d'APC, c'est justifié ? Èparpiller les 1/4 d'h dans la journée (commencer 1/4 d'h plus tard le matin, rajouter 1/4 dh à la pause méridienne, finir 1/4 d'h plus tôt le soir) c'est justifié ? Merci à la FCPE de me répondre.

J'ai donc décidé de demander au Café Pédagogique d'accepter de publier un billet que j'ai réalisé, à la fois pour donner des préconisations, mais aussi pour faire la preuve que ce décret peut permettre de mettre en place une organisation respectueuse des enfants et ouvrant la porte à la construction d'un PEdT de qualité. 

Ci-dessous le lien de ce billet : 

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/03/31032016Article635950067544413369.aspx

Rythmes scolaires : Claire Leconte : Des préconisations pour un PEDT réussi 

Utilisons intelligemment le décret Hamon. C'est ce que suggère Claire Leconte, une spécialiste reconnue des rythmes scolaires. Alors que le CSE a refusé récemment la pérennisation de ce décret, C Leconte y voit une opportunité pour la co-éducation que demandent ses détracteurs.
 

François Jarraud

Mille et Un Territoires, pourquoi faire ?

Le 10/01/2016

Tous les écrits, conférences, formations que j’ai réalisés au cours des trois années qui viennent de s’achever, à partir de deux tours de France, n’avaient qu’un objectif : parvenir réellement à donner à chaque enfant la possibilité de réussir sa vie future en fonction de toutes ses potentialités et de ses compétences.

Cela m’a donné l’occasion de rencontrer des milliers de personnes, des enseignants, des parents, des animateurs, des agents territoriaux, des responsables de clubs et associations, des élus, des cadres territoriaux, des responsables de centres de loisirs, et bien évidemment, des enfants et des jeunes.

Mais cela m’a aussi permis de constater que l’égalité éducative est un leurre, que les différences entre territoires sont très importantes et sont même en train de se creuser.

Diverses contraintes existent pour que « chaque enfant puisse réussir ».

Cela impose tout d’abord que tous les acteurs ayant un rôle éducatif auprès des enfants soient conscients de leur responsabilité respective dans l’éducation de ces enfants mais cela nécessite aussi que chacun de ces acteurs possède les mêmes connaissances de tous les codes sociaux à connaître en particulier ceux relatifs à l’école. Or il est indispensable de prendre conscience de ce que certaines familles sont très éloignées de l’école et/ou ne peuvent faire accéder leurs enfants à des loisirs de qualité : il est de la responsabilité de la communauté éducative de tout mettre en œuvre pour s’ouvrir à elles.

Un chantier projet « En associant leurs parents, tous les enfants peuvent réussir » avait débuté en 2010. Il comptait 21 quartiers ou villes (sites) et 7 réseaux nationaux qui se sont associés pour chercher ensemble, pour expérimenter de nouvelles démarches éducatives, de nouveaux modes de faire. C’est en développant l’implication des familles, et en particulier de celles issues de milieux populaires, que nous améliorerons la situation des enfants et des jeunes sur un territoire. Il ne s’agissait pas seulement de faire une place aux familles dans l’Ecole, mais bien qu’elles puissent toutes conquérir un pouvoir d’agir pour favoriser la réussite des enfants et des jeunes. Les convictions des partenaires du chantier : Les parents sont tous capables de s’associer aux professionnels pour l’éducation de leurs enfants. Pour agir avec les familles les plus modestes, nous avons besoin de toutes les familles. Les familles sont des acteurs à part entière. Les complémentarités parents-professionnels nécessaires à l’éducation partagée des enfants et des jeunes sont à rechercher inlassablement. Se reconnaître, se former ensemble et agir ensemble sont autant de conditions à la réussite de tous les enfants.

Un appel est lancé et s’adresse à toutes celles et ceux qui sur leur territoire peuvent et veulent jouer un rôle dans la réduction des inégalités éducatives, il s’agit de l’appel des « 1001 territoires ».

La démarche des 1001 territoires, c'est quoi?

« En associant tous les parents, mille et un territoires se mobilisent pour la réussite de tous les enfants ! » s’inscrit dans la continuité du Chantier Projet. Finalisé en 2015, il  a mis en lumière des préconisations montrant l’intérêt et l’efficacité des projets menés - tels que le travail par groupes de pairs pour garantir une vraie place à la parole des parents ou encore des modalités de travail en commun ritualisés et décalées pour croiser les subjectivités - ont ainsi affirmé la nécessité l’élargir cette démarche. Pour autant, leur mise en place reste aujourd’hui complexe que ce soit par manque de volonté des acteurs, par manque de continuité dans le portage technique et/ou politique, par manque de financements. C’est pourtant un enjeu majeur pour que tous les parents même ceux les plus éloignés de l’école soient associés aux démarches éducatives, favorisant ainsi la réussite de tous les enfants.

C’est ce qu’a confirmé la restitution nationale du Chantier Projet qui s’est déroulée le 11 avril 2015, affirmant la volonté de poursuivre, en les élargissant, les projets développés jusqu’alors.

L’objectif de « en associant tous les parents, mille et un territoire se mobilisent pour la réussite de tous les enfants ! » est d’impulser une nouvelle mobilisation plus large à l’échelle nationale ainsi de nouvelles dynamiques locales et collectives, en complément des accompagnements plus « individuels », qui s’engagent pour la réussite de tous les enfants en mobilisant les différentes ressources éducatives, mais aussi culturelles, sociales et citoyennes des territoires dont notamment le croisement des réseaux nationaux engagés à ce jour, les institutions ( dont le MENESR, la CNAF et les CAF, la politique de la ville, jeunesse et sports…). Elles s’articuleront, sans s’y limiter, aux dispositifs éducatifs portés par l’institution scolaire ou les collectivités.

Dans ce cadre, nous – 20 associations intervenant à un titre ou à un autre dans le champ éducatif, proposons aux parents, enseignants, étudiants, militants ou professionnels d’associations, agents de collectivités locales, citoyens… de s’engager avec tous les parents dans « mille et une » dynamiques locales qui mobilisent les ressources éducatives pour la réussite des enfants.

Allez sur le site http://www.en-associant-les-parents.org/le-chantier, pour en savoir plus.

On m’a fait l’honneur de me demander de devenir Marraine de cette campagne Mille et un territoires, ce que j’ai bien évidemment accepté. C’est pourquoi je relaie volontiers ce document de lancement de la campagne qui aura lieu le 26 janvier prochain à la Maison de quartier Pierre Sémard, 9/11 rue Emile Chrétien à Saint-Denis (93). Et bien sûr j’appelle tous ceux qui croient en cette réussite possible de chaque enfant de diffuser ce lancement mais aussi de mobiliser la communauté éducative de laquelle ils dépendent pour que leur territoire devienne un des 1001 attendus.

C’est à ce prix qu’une visibilité politique à cet engagement collectif sera possible et qu’on pourra alors faire reconnaître publiquement que            « chaque enfant peut réussir ».

Le sommeil... m'enfin

Le 24/12/2015

J'ai participé à la rédaction d'un ouvrage collectif qui vient de sortir, dans la collection Sciences Psy, des éditions Philippe Duval, sous la direction de Boris Cyrulnik. 

Le chapitre que j'ai rédigé s'intitule "Rythmes biologiques et sommeil : une histoire commune ?".

Si vous voulez tout savoir sur le Sommeil chez le nouveau-né et l'enfant, l'adolescent, l'adulte, dans le vieillissement, en psychiatrie, et tout savoir également sur les bienfaits de la sieste, je ne peux que vous recommander la lecture de cet ouvrage. 

Des chercheurs Allemand, Américain, Anglais, Norvégien ont participé à sa rédaction à côté de chercheurs français tels, entre autres, Marie-Josèphe Challamel, Francis Eustache, Sylvie Royant-Parola, Anne-Sophie Rochegude. 

Résumé :

Dormir : une chose naturelle à laquelle nous consacrons un tiers de notre vie... Mais à quoi sert de dormir ? N'est-ce pas une perte de temps comme tend à le suggérer notre rythme de vie contemporain ? En deçà de tous les discours sur l'importance du sommeil, il est temps de saisir ses véritables enjeux, tant au niveau de notre cerveau, de notre corps qu'au niveau de notre quotidienneté. Comprendre à quoi rime le sommeil, quand il va bien comme lorsqu'il est plus problématique, pour mieux rythmer notre vie et lui donner enfin toute la place méritée. Avec notamment les contributions de Susanne Diekelmann (Allemagne), Matthew Walker (Angleterre), Craig Koslofsky (États-Unis), Greta Brancaleoni (Norvège), Pierre-Hervé Luppi, François Lupu, Marie-Josèphe Challamel, Boris Cyrulnik, Francis Eustache, Isabelle Arnulf, Patrick Lemoine, Perrine Ruby, Lyliane Nemet-Pier, Claire Leconte, Sylvie Royant-Parola, Philippe Duval, Thierry Paquot, Bruno Comby, Philippe Brenot, Anne-Sophie Rochegude (France).

Sommaire :
Le mystère de Gaston Lagaffe
La cartographie du sommeil
Les neurosciences du rêve
Mémoire, odeurs et sommeil
Neurologie des troubles du sommeil
Des variations du sommeil chez l'Homme et l'animal
Mémoire, vieillissement et troubles du sommeil
Sommeil, psychiatrie et médicaments
Les fonctions du sommeil du nouveau-né au jeune enfant
Le sommeil des petits enfants : à la recherche du temps perdu
Rythmes biologiques et sommeil : une histoire commune ?
Les adolescents, mutants du sommeil
Le sommeil des nuits polaires et du soleil de minuit
La question du sommeil ? Une perte de temps... Entrée dans la culture chinoise
Le XVIIe siècle ou la révolution de la nuit
Le sommeil n'est pas de tout repos
L'art du petit pénéquet
La sieste, un trésor de bienfaits !
Plaidoyer pour la sieste
Mots du sommeil

 

Je vous dis "bonne lecture" et vous souhaite de bien dormir ! 

http://editions-duval.fr/hikashop-menu-for-categories-listing/product/33-le-sommeil-m-enfin.html